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Bonjour , bienvenue chez CAMELEON RECORDS, le but étant de represser
des vinyles déjà édités mais introuvables ou trop onéreux. Punk, hard, garage, new-wave, folk, soul, seule l'écoute prédomine
dans le choix.

Hello, welcome to Cameleon Records, whose goal is to reissue previously published LPs , but not found or too expensive. Punk, hard, garage, new wave, soul, folk .... just listen dominant in the choice.

50ème référence, CRUCIFER

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Les SKAT 5, première formation à l'origine des RYTHM'N CHECKERS

A l'origine, les Rhythm Checkers est un groupe allemand de beat music de Sarrelouis une ville à côté de Sarrebruck composé de trois allemands et d'un néerlandais : Dave Kelly (guitare/chant), Kurth Horbach, (basse) Norbert Hohlweg (batterie) et Eddy Van Nelfen (guitare rythmique). Le combo est parfois rejoint aux claviers par Frank Farian le fondateur du label Hansa. Au cours de l'année 1965, les RHYTHM CHECKERS se produisent souvent à Strasbourg. L'année suivante, Dave Kelly est absent. Ils recrutent alors le Strasbourgeois Robby Stierheim qui a fait partie des BLACK AND WHITE. Quelque temps plus tard, Robby emmène ses amis voir les SKAT FIVE avec l'extraordinaire batteur chanteur Roland « Bouboule » Bauer, les allemands sont séduits et le débauchent sur le champ !


Cette nouvelle mouture des RHYTHM CHECKERS répète en puisant dans le répertoire du british beat, du rhythm and blues noir et du rock and roll. Ils deviennent rapidement la nouvelle coqueluche des nuits de Juan. Avec cette renommée, ils sont programmés en lever de rideau du Musicorama de JERRY LEE LEWIS le 8 novembre 1966 à l'Olympia. Ils passent avant VINCE TAYLOR et commencent leur set avec « Ride your Pony » de LEE DORSEY, qui semble avoir peut d'impact sur le public, Bouboule enchaîne alors avec le « I got crazy » de JAMES BROWN au menu de tous groupes beat qui se respectait, le public de rockers commence à se réveiller et lorsque Bouboule attaque « Long Tall Sally » son titre fétiche c'est le délire dans la salle. Repérés par le boss de la Locomotive Kiki Chauvières présent à l'Olympia, ils sont engagés pour le reste du mois dans ce lieu mythique parisien. De retour à Strasbourg en décembre, ils se produisent au Kibitz et c'est là qu'ils enregistrent leur premier 45 tours. Le EP est pressé à environ 2000 exemplaires sur le label AGD. Le 21 février 1967, ils retournent à Paris pour un nouveau Musicorama où ils sont programmés en première partie d'un autre pionnier du rock, CHUCK BERRY.


Entre temps le bassiste Allemand Kurt Horbach est remplacé par un autre BLACK AND WHITE, le Strasbourgeois Danny Gentner. Jacques Barsamian écrira dans le mensuel Rock & Folk N°6 : « Sur la scène de l'Olympia, après les ROCKERS, les RHYTHM CHECKERS, en vestes rayées, prennent le relais, très applaudis dès leur apparition. C'est une formation de rock and roll classique avec un chanteur. Bien que très fort, le chanteur remue beaucoup et rappelle par moments SCREAMING LORD SUTCH. La salle rythme des mains « Long Tall Sally » tandis que le leader s'agenouille et enlève sa veste pour interpréter à la façon de LITTLE RICHARD un terrible « Kansas City ». Le public reprend ses « hey hey hey ». Suit « Land of Thousand Dances » morceau qui chauffe lorsqu'il est bien fait ! c'est le cas ici. Un quatrième titre fut exécuté « I Can't Dance With You » des Small Faces ». Le regrétté Jean Claude Pognant écrit dans son magazine Rock'n'roll Actualité "Les RHYTHM CHECKERS" se taillèrent la part du lion ce soir là. Une voix formidable et un excellent accompagnement...


Ce grand moment du rock français est enregistré et sera publié à nouveau par les disques AGD avec la magnifique pochette rouge les montrant sur la scène de l'Olympia. Bouboule dégage une énergie incroyable, il démarre son set en criant au public "vive le rock and roll et vive les RHYTHM CHECKERS" et enchaîne sur un sauvage "Long tall Sally" digne de son créateur, suit le hit de WILSON PICKETT "Land of 1000 Dances" dans lequel il intercale la phrase "I don't sing for me, I sing the rock & roll for you". "Kansas City" la composition de Leiber & Stoller pour Wilbert Harrison revisitée à l'époque par les BEATLES est tout aussi chaude et pour terminer le classique mods des SMALL FACES "I Can't Dance For You" termine avec beauté ce disque mythique !. Par la suite ils recrutent l'organiste anglais Chris Hadfield qu'ils avaient rencontré à Juan Les Pins. Le 5 septembre 1967, ils se produisent à Strasbourg à l'occasion de la semaine anglaise avec les ARTWOODS et SANDIE SHAW. Mais malheureusement le groupe splitte à la fin de l'année 1967.


Robby Stierheim (guitare solo) Chris Hadfield (orgue) Roland Bauer (batterie/chant) forment alors une nouvelle formation les MEATS avec les frères Dany et Max Sinclair ex-PURPLE AND THE PUSSYCAT. Cette formation qui reste fidèle au R&B et à la soul music, est filmée au Lido de Nancy pour l'émission culte Bouton Rouge. Les MEATS se produisent sur la scène du Palladuim lors des jeux olympiques de Grenoble en alternance avec le MANHATTAN SET, VIGONS ET LES LIMONS et les FLEURS DE PAVOT. En mai 1968, ils tournent en Espagne et assument la première partie de LOS BRAVOS à Barcelone. Mais cette formation prometteuse ne durera pas et le départ pour Londres de certains musiciens mettra fin à la carrière des MEATS.

 

Les RHYTHMS CHECKERS en 1972 juste avant la formation CRUCIFER.


Le début des années 70 marque le retour de la mythique formation garage rock des sixties les RHYTHM CHECKERS. À l'époque, deux des membres originaux du groupe Roland Bauer (batterie/vocal) et Danny Gentner (basse) jouaient dans l'orchestre de variété et de jazz URBAIN TONON avec l'ex-LOVES et BLACK & WHITE Jimmy Bock (claviers/flûte). C'est avec un autre ancien membre des LOVES, Michaël Czeninga (guitare solo) que Roland, Danny et Jimmy décident de reformer les RHYTHM CHECKERS. L'air du temps est au rock progressif en français, le groupe s'adapte et sous le nom de CHECKERS, ils enregistrent un 45 tours, "C'est un rêve"/"Ouanita" (Schneider 22-133) et participent au Festival Pop de Strasbourg le 27 mai 1972 aux côtés d'AMON DÜÜL et d'ANGE. Pour gagner leur vie, les RHYTHM CHECKERS s'orientent vers un style entre pop et variété animant des bals. Mais ces musiciens talentueux ont d'autres projets, sous l'initiative de Jimmy qui a fait le conservatoire jusqu'à l'âge de 16 ans et qui est encouragé par le succès des groupes comme ANGE. Ils se lancent dans un projet ambitieux, sous le nom de Crucifer, celui de créer une œuvre de rock symphonique intitulée "Première Heure" sur la base de musique classique.

Jimmy compose la musique et c'est Jeff Ponzoni leur sonorisateur qui écrit les paroles. Jimmy écrit alors dans ses notes: "Nos goûts personnels (J.F. Ponzoni et moi-même) iraient plutôt en faveur de la musique "Wagnérienne" ou "Mahlerienne", mais nous ne pouvions passer à côté de ce mouvement musical sans être atteint par sa franchise et son éclat". Après plusieurs mois de répétitions, c'est chez Musique Wolf à Strasbourg qu'une bande de "Première Heure" est enregistrée en quelques jours à la fin de l'été 1973. Concernant l'exécution de cette œuvre Jimmy conclut dans ses notes : "On ne saurait trop répéter qu'il faut savamment doser les instruments afin que chacun sorte clairement, sans trop de coloration, ni de distorsion, nous sommes les "apprentis sorciers" de la musique à venir. Faire "sonner" subtilement des instruments électriques et électroniques demande autant de travail et de virtuosité que pour un instrument acoustique". Jimmy joue sur différents claviers, orgue Hammond avec des enceintes Leslie, un clavinet Hohner, un symphoniser Solina, un Melotron, des synthétiseurs Mini Moog et un Moog Satellite, un orgue Dereux et il joue aussi de la flûte traversière. Une partie des instruments est empruntée au magasin de musique dans lequel travaillait Danny. "Première Heure" s'ouvre sur un morceau adapté d'après des thèmes du compositeur autrichien Frantz Von Suppe et du pianiste norvégien Edvard Grieg réarrangés par Jimmy Bock. Suivent quatre longues chansons aux somptueux arrangements enrobées de nappes de synthétiseurs et gorgées de flûte. Jimmy interprète "Sous le soleil" et Roland Bauer "Cent paroles", Jimmy et Roland alternent le chant sur les deux autres morceaux, "Iconoclasme" et l'expérimental "Conte Planétaire" qui dure plus de 12 minutes. L'ensemble se clôt avec "Fermeture" une adaptation de Tchaïkovski. CRUCIFER se produit dans différents festivals pop, comme à Selzt (Bas-Rhin), où ils sont ovationnés par le public avec leur rock symphonique puissant. Sur scène, il y a plusieurs amplificateurs Fuse Liner 2x400w et d'énormes enceintes J.P.L. de 18 pouces.

 

Poster original 1973

Début 70

 

 

Leur prestation est agrémentée de light show produit par Jeff Ponzoni qui projette des images d'actualités sur la scène. Le journal Les Dernières Nouvelles d'Alsace livre une chronique enthousiaste "Voici pour la première fois CRUCIFER dans un opéra Pop" c'est Bouboule (Roland Bauer) qui parlait. Ce groupe que tout le monde attendait, ne devait pas décevoir. Introduction par un disque de musique classique d'origine germanique à n'en point douter, puis la batterie et la basse enchaînaient sur le son des trompettes, le départ est donné. Morceau N° 2 "J'ai rencontré Dieu dans un supermarché" Bassiste, soliste et batteur construisent une ébauche que Jean Michel, l'organiste vient habiller avec brio. "Iconoclasme", " Éternité" (thème de musique classique remodelé), "Complainte" , les morceaux suivants confirment l'enthousiasme du public. C'est sous une ovation que CRUCIFER quitta la scène vers 2 heures du matin. Le groupe travaille ensuite sur une suite à "Première heure" intitulé "Deuxième heure" avec des textes plus engagés qui sera terminée au mois de mars 1974. On verra encore CRUCIFER le 24 avril 1975 avec un nouveau guitariste Patrice Huguet qui a remplacé Michaël parti poursuivre ses études, lors d'un festival à l'amphithéâtre de Strasbourg avec à l'affiche leur concurrent WAPASSOU jouer les deux parties de leurs compositions.

FESTIVAL DE SELTZ 1973

Jean-Michel Bloch

 

 

  

 

Une nouvelle fois les Dernières Nouvelles d'Alsace (D.N.A.) font une chronique élogieuse de ce spectacle : "CRUCIFER est le Mister Hyde des RHYTHM CHECKERS.  Avec celui-ci on gagne sa vie, avec celui-là on joue la musique que l'on aime. Une musique sophistiquée et rentre dedans, diablement bien élaborée, et très au point. CRUCIFER est enthousiasmant et impressionnant. La sûreté de ses musiciens n'a d'égal que l'habileté des compositions: celles-ci sont très «mode», prenant ce qu'il y a de plus évident et souvent de meilleur, dans les courants actuellement portés aux nues. Et la belle machine ne semble jamais tourner à vide. Pas trop de formes, et toujours assez de fond. De quoi satisfaire un public qui ne résiste guère à d'éblouissants moments, où l'orgue cisèle de jolies mélodies, où la guitare s'envole superbement, où la rythmique en finesse –un modèle du genre- relance à merveille. Crucifer a su marier l'élégance à l'originalité et ce mariage est d'une rare qualité.

Mais malgré le soutien de la presse et du public, CRUCIFER alors même que le rock symphonique avait la cote n'a pas su trouver les encouragements nécessaires dans le milieu professionnel. Malgré leur passion pour cette musique, le doute s'installe, ils se remettent en question, surviennent aussi des divergences musicales, finalement les musiciens laissent tomber le projet. Ils choisissent l'option de continuer la musique alimentaire de variété pop qu'ils jouaient parallèlement sous la bannière des Rhythm Checkers jusqu'à l'aube des années 80, tirant un trait sur l'éphémère aventure expérimentale de CRUCIFER au point d'en oublier les bandes. C'est plusieurs années plus tard au début des années 90, alors que Jimmy travaillait dans une société comme sonorisateur qu'il récupère l'enregistrement de "Première Heure". Quant à la maquette de la bande musicale de "Deuxième Heure", elle n'a malheureusement jamais été retrouvée ! C'est la copie de cette première bande qui a servie pour cette première sortie sur vinyle, pusique la bande de "Première Heure" a été reperdue depuis .

Un grand merci à Gérard Bickel sans qui ce projet n'aurait pu voir le jour, à Jimmy Bock et tous les membres du groupe pour leur confiance. Espèront qu'un jour on retrouve la suite.... Disque pressé à 300 copies par MPO France.

 

VERSO POCHETTE CAMELEON Rds 2017

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